En juillet dernier nous vous présentions l’équipe de Recherche Clinique du groupe Uneos dans cet article :
Aujourd’hui, il est temps pour nous de nous intéresser plus en détail au métier et au rôle des ARCs, les attaché(e)s de recherche Clinique. Un métier mal connu qui joue pour autant un rôle crucial dans l’innovation médicale.
Avec pas moins de 90 études en cours et 18 ouvertures en 2023 d’ici fin octobre, les ARCs du groupe Uneos sont bien occupé(e)s !
Pouvez-vous présenter le parcours scolaire d’un ARC ?
Nous avons toutes un parcours d’études différent, mais avec tout de même une base scientifique ayant un niveau BAC +4 minimum. il est par la suite nécessaire de réaliser une formation supplémentaire comme un DIU FARC ou autre formation dans le domaine de la recherche clinique (Sup Santé…) .
Qu’est-ce que le métier d’ARC ?
En tant qu’attaché(e)s de recherche clinique investigateur, notre mission est d’apporter notre aide aux médecins investigateurs qui mènent des études cliniques à UNEOS.
En recherche clinique, les études sont menées selon 4 phases d’essai. Nous sommes amenés à intervenir sur chacune des études de phases II, III et IV et nos missions varient en conséquence. Notre rôle est de faire le lien entre les différents intervenants de l’essai clinique pouvant être le promoteur (qui peut être un laboratoire privé ou une institution), les médecins investigateurs, la pharmacie, le centre de ressources biologiques, les infirmiers, les services de soins impliqués dans l’étude, ou encore les patients.
Nous réalisons des études de faisabilité pour s’assurer que nos établissements remplissent les critères indispensables envoyés par le promoteur pour mener l’étude (matériel disponible, critères à respecter par les médecins…)
Nous nous assurons du respect et de la mise en application des bonnes pratiques cliniques, des protocoles, de la réglementation et du maintien de la qualité tout au long de l’essai clinique tout en respectant l’aspect éthique de la recherche et la sécurité des patients.
Nous sommes au contact direct avec les patients inclus dans des études, en complément des infirmiers et des médecins, pendant les consultations ou par téléphone. Nous aidons à vérifier leur éligibilité pour leur inclusion dans une étude et nous nous assurons que les critères de sélection sont bien respectés. Nous leur faisons remplir les questionnaires, et nous aidons les médecins pour la logistique, comme par exemple la prise de rendez-vous.
Nous gérons ensuite leurs données médicales : nous les recueillons, nous les saisissons, nous reportons les événements indésirables.
En bref nous coordonnons…
Combien de temps dure une étude ?
Cela dépend de l’étude, la durée est toujours définie au préalable lors du lancement, généralement entre 5 et 10 ans, mais peut varier en fonction du rythme d’inclusion des patients.
A cela s’ajoute le suivi des patients suivant le protocole (survie sans progression, décès, progression de la maladie…
Parfois il arrive aussi que les études n’aboutissent pas ou se terminent prématurément dans les cas ou le dispositif n’est pas efficace ou s’il met en danger les patients.
Certaines études peuvent durer très longtemps, avec des suivis de patients qui durent le même temps. Cela est très satisfaisant lorsque l’étude fonctionne mais peut également être frustrant. Et parfois sur ces longues périodes, il arrive aussi que nous perdions les patients que nous suivons…
C’est quoi le quotidien d’un ARC ?
Il n’y a pas de journée type. En effet, nous devons faire face aux évènements au jour le jour.
Notre planning dépend notamment de la disponibilité des médecins, des rendez-vous avec le patient et des exigences du promoteur. Nous effectuons la saisie informatique des données médicales relatives au patient inclus. D’une étude à l’autre, la fréquence des visites ou des cycles est différente.
Répondre aux « queries » signifie que nous répondons aux demandes de clarification lorsque des incohérences sont relevées dans les données par le promoteur. C’est une tâche quotidienne.
Déclarer un Evènement Indésirable Grave (EIG) est une priorité absolue, ils sont a déclarer sans délais et peuvent être à l’origine d’un arrêt de l’étude.
Nous gérons aussi le prélèvement et l’envoi des échantillons biologiques demandés par le protocole ; le stock des kits d’étude y est associé.
La programmation des évaluations scannographiques nous incombe ainsi que l’envoi de ces examens via des sites dédiés.
De façon beaucoup plus ponctuelle, il arrive que nous soyons amenés à nous déplacer à des « Meeting Investigateur ». Ce sont des rassemblement qui durent généralement 2 journées et qui se déroulent avant l’ouverture sur site de l’étude. Les équipes de recherche internationales s’y réunissent, y compris les médecins investigateurs et les attaché(e)s de recherche clinique. Ces réunions favorisent la communication, la formation, la coordination et la résolution des problèmes pour assurer le bon déroulement de l’étude clinique et la sécurité des patients participants.
Nous accueillons ds ARCs Moniteurs qui contrôlent les données que nous avons saisies dans un cahier d’observation (électronique ou papier).
Qu’appréciez-vous le plus dans votre travail ?
Avant tout, la diversité des missions qui nous sont confiées, nous n’avons pas de routine, et nous sommes en contact avec beaucoup de personnes différentes, qui exercent des fonctions variées. A l’hôpital où nous travaillons quotidiennement avec, principalement, l’HDJ, le laboratoire, l’imagerie, les pharmaciens et les IDE dans les services. La collaboration est dynamique, elle est indispensable pour mener à bien les études. Tout le monde joue le jeu et la communication s’améliore à chaque fois.
Cette collaboration s’exporte aussi en dehors d’Uneos, en direct également avec les hôpitaux voisins. Nous avons notamment développé une équipe mobile avec le service d’oncologie de la clinique Claude Bernard.
De plus dans notre centre de recherche il existe de nombreux domaines d’études. Ce qui nous permet de découvrir de nouvelles spécialités chaque jour.
Le sentiment d’avoir une réelle action sur les avancées de la médecine est très gratifiant et nous nous sentons vraiment utiles.